Vaux-sur-Mer

La commune

Vaux vient du pluriel de val. Au Moyen Âge, le bourg s'appelait Vallibus, pluriel du latin Vallis (vallée).
Côte à falaise, pittoresque, festonnée par quatre conches dont la plus vaste, la conche de Nauzan, se prolonge vers l'intérieur par un marais qui remonte jusqu'au pied de l'église abbatiale.
Ce n'est qu'à partir de 1897, avec l'arrivée du tramway de Royan que Vaux va participer activement à l'essor du tourisme balnéaire. La ligne longe la plage de Nauzan. Ses plages et son climat attirent les touristes.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Vaux, intégrée au système de défense de la Poche de Royan, a souffert des bombardements et des combats de libération de 1945. Sa reconstruction est contemporaine de celle de Royan. De gros efforts ont été entrepris pour rénover le bourg, notamment le réaménagement du centre-ville avec une place paysagée, agencement des environs de l'église et du cimetière. Un sentier piétonnier relie les quatre conches et permet une agréable promenade en bordure de mer.

Le Bois des Fées

Les bois de chênes verts et de pins recouvrent une partie de la falaise (Bois des Fées) et le nord de la commune. De nombreuses galeries souterraines sont creusées sous le bourg. Certaines aboutissent aux falaises littorales. La présence de deux dolmens aujourd’hui disparus témoigne d'une occupation humaine qui remonte à la préhistoire.

Le parc de la mairie

Un beau et grand parc à l’anglaise de 12 hectares entoure l’hôtel de ville. On y dénombre près de 700 arbres répertoriés dans une soixantaine d’espèces différentes (bambous, palmiers, marronniers, saules pleureurs, ginkgo biloba).
À l’entrée, vous pouvez admirer la "Tour carrée", ancienne tour de garde, d’inspiration néo‑médiévale, emblématique monument de la commune, un héritage du passé, qui a été construite en 1863 par Frédéric Garnier (maire de Royan de 1870 à 1905) pour y faire son musée personnel. On y trouvait ses souvenirs de voyages et livres. Lors du bombardement des 14 et 15 avril 1945 "jours de la libération de la Poche de Royan" la Tour a été fortement dégradée et en partie brûlée.
Le plus grand lac a été construit en 1999 afin de traiter les eaux pluviales. Le parc dispose aussi d'un Théâtre de Verdure qui accueille des animations l'été, concerts et spectacles.

L’hôtel de ville

À proximité de la tour, l'hôtel de ville de Vaux‑sur‑Mer est installé depuis 1994 dans un manoir du XVIIe et XVIIIe siècle.
Les anciens chais du manoir ont été transformés en espace multimédia, la salle Equinoxe, dévolue aux concerts, conférences et expositions.
Un tilleul séculaire se trouve en face du buste de Frédéric Garnier.

L’église Saint‑Étienne

L’église fut une ancienne abbatiale jusqu’en 1793, conventuelle puis paroissiale. De style roman saintongeais, elle se distingue par une architecture sobre et harmonieuse.
Elle date du XIe siècle et est inscrite aux Monuments Historiques depuis septembre 1913. Édifice basé sur une église carolingienne, bâtie à l'emplacement d'un temple gallo‑romain. C'est une église tronquée, il ne reste que le carré du transept, le chœur et l'abside, d’un édifice en croix latine, la nef a disparu. L'entrée donne dans le transept au‑dessus duquel s'élève le clocher carré, trapu. La façade occidentale, sans décoration, a été reconstruite après les guerres de Religion. L'abside du XIIe siècle, semi‑circulaire est divisée, à l'extérieur, en trois aires par des colonnes‑contrefort à chapiteaux. Sur le mur sud du chœur s'ouvre une chapelle latérale à deux travées de style gothique. À l'intérieur de l'église, entre le transept et le chœur, quatre chapiteaux romans. À côté de l'église, se tient l'ancien cimetière, également classé aux Monuments Historiques.

Maisons remarquables

Logis - Résidence de Rohan
Situé dans le parc des Fées, la Résidence de Rohan est un logis datant du XIXe siècle, appelé également Villa Les Fées.
Cette résidence fut un lieu de villégiature mondain où se réunissaient des cercles littéraires au début du XIXe. Fin du XIXe siècle, elle est devenue la Résidence de Rohan, depuis transformé en hôtel de charme. Et plus précisément en 1887, date inscrite au fronton de cette somptueuse maison bourgeoise installée dans son nid de verdure et surplombant la plage de Nauzan.

La Filandière
Près de la porte d'entrée sont inscrits la date de sa construction, 1930, et le nom de son architecte : Alexandre Bruel, architecte du théâtre de l'Odéon, à Paris. La villa est située dans le lotissement des Fées et surplombe le platin rocheux, en bord de mer.
Elle en est séparée par le chemin de douaniers. Elle est constituée de plusieurs corps de bâtiments, formant un vaste plan en L. Un corps de bâtiment faisant face à la mer, au sud‑ouest, est relié à un autre, au nord‑est, par un troisième.
La villa est un des rares témoins de l'architecture rationaliste de l'Entre‑deux‑guerres dans la région. L'ensemble des façades est en grande partie recouvert d'un parement de moellons équarris. La rigueur des lignes et du décor réside dans les ouvertures rectangulaires, dans les jardinières en dur, sur lesquelles donnent la plupart des fenêtres, et dans les bandeaux, carrés et rectangles de faïence or et rouge qui dessinent des motifs géométriques. Côté sud, surplombant la mer, une suite de trois baies disposées en arc de cercle sont encadrées par de tels éléments de décor et par deux éléments ajourés en béton, aux lignes, là encore, d'une grande rigueur.

  


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