Chaillevette

La commune

Le nom vient d'un mot gaulois qui signifie caillou, ou peut-être Pierre sacrée. On aurait retrouvé les ruines d'un dolmen au lieu-dit "les Mouillères". Le sol de Chaillevette contient, à faible profondeur, de gros blocs de conglomérats sans doute silicifiés lors de l’une des transgressions marines qui ont affecté le pays. Palliant l’absence de pierres à bâtir, ces mouillères, comme elles sont appelées dans la région, du nom du lieu où les plus nombreuses, ont autrefois constitué d’excellents matériaux pour la fondation des maisons.

Beauregard

Au lieu-dit Beauregard on peut admirer le panorama et la vue imprenable sur l'estuaire. Une table d'orientation vous aidera à vous repérer.

Chatressac

Chaillevette est situé sur la rive gauche de la Seudre, à laquelle il est relié par deux chenaux : le chenal de Chaillevette et le chenal de Chatressac.
Le chenal de Chatressac est creusé dans le talus de la rive droite de la Seudre, en aval de celui de Chaillevette. Le port est situé tout le long des rives du chenal.
A la fin du 18ème siècle, le port de Chatressac est renommé pour son chantier de construction qui fabrique des armements pour la pêche à la morue. Au 19e siècle, le port est victime de l'envahissement progressif du chenal mais les premiers travaux d'aménagement ont lieu au début des années 1860 ; l'embouchure du chenal en redressée.
Aujourd'hui, Chatressac est un port ostréicole ; les deux rives sont bordées de cabanes ostréicoles.
C'est principalement la rive gauche du port qui est équipée d'infrastructures portuaires. Un ancien moulin à marée est placé dans la partie supérieure du chenal. Une écluse de chasse suivie d'un bassin se trouve sur le côté est du moulin. Un quai et une cale, reposant sur des pilotis de béton, sont construits en amont sur la rive droite du chenal à proximité du moulin.
Le chenal de Chaillevette est le plus tortueux. Au début du 19e siècle, les bateaux de 50 tonneaux le remontent jusqu'au port de Chaillevette, tandis que ceux de 30 tonneaux peuvent aller jusqu'à l'écluse de la Poterie, placée en tête du chenal. Autrefois écluse de chasse, c'est aujourd'hui une écluse de garde qui sépare l'eau salée du chenal, de l'eau douce du canal de la Course. Cette écluse en pierre de taille forme un pont sur lequel passe la route.
Elle est dotée de vannes en métalliques. Le port de Chaillevette, situé sur la rive gauche du chenal, n'a pas connu de véritables aménagements. C'est aujourd'hui un port ostréicole équipé d'appontement en bois et de cales en ciment de construction récente. Il faut cependant noter que le port de Chaillevette présente un bel ensemble de cabanes ostréicoles en bois couvertes de tuiles mécaniques.
Le port de Chatressac, (qui a failli entrer dans l'histoire au XVIIe siècle, ayant été un temps pressenti pour accueillir le Grand arsenal maritime du Ponant voulu par Louis XIV, lequel a finalement été édifié plus au nord et a donné naissance à la ville de Rochefort), et le port de Chaillevette.

Typiques avec leurs cabanes ostréicoles aux couleurs diverses et chatoyantes, bordant le chenal et accueillant des chalands, ces deux ports ont su conserver leur caractère pittoresque.

L’église Saint‑Pierre

D'abord détruite pendant les guerres de Religion, vers 1556, l’église Saint‑Pierre est redressée quelques dizaines d’années plus tard, sur les mêmes fondations, au milieu du petit cimetière. Au début du XVIIIe siècle, l’édifice étant devenu trop exigu et vétuste, il est envisagé de l’agrandir ou de le transférer mais le projet est abandonné. En 1774, l’assemblée capitulaire convainc finalement l’Intendant de la nécessité du transfert de l’église de l’autre côté de la route. L’église consacrée en 1777, reçoit un mobilier de choix dont le maître autel tabernacle en bois sculpté peint et doré du XVIIIe siècle. Le clocher renferme une cloche acquise en 1865 et deux autres cloches en 1924.

Mis en valeur par la présence des vitraux du maître verrier Besseyras de Périgueux, le mobilier de l’église s’est enrichi à la fin du XIXe siècle d’un bateau votif Le Saint‑Pierre construit et offert, dit‑on par un marin du hameau de Chambion.
À la faveur de récents travaux de restauration, le véritable nom du navire Saint‑Victor est réapparu dans une micro incrustation.

La gare

La gare de Chaillevette a été inaugurée au XIXe siècle pour servir au transport des passagers et des huîtres du bassin de Marennes‑Oléron. Aujourd’hui, elle ne sert qu'à des fins touristiques, étant une étape du "train des mouettes" qui permet de découvrir les marais de la Seudre et les ports ostréicoles de la presqu'île d'Arvert. C’est aussi le site de restauration et d'entretien du matériel ferroviaire historique.

Le port

Le port de Chaillevette, situé sur la rive gauche du chenal, n'a pas connu de véritables aménagements. C'est aujourd'hui un port ostréicole équipé d'appontement en bois et de cales en ciment de construction récente. Il faut cependant noter que le port de Chaillevette présente un bel ensemble de cabanes ostréicoles en bois couvertes de tuiles mécaniques. Le port de Chatressac, (qui a failli entrer dans l'histoire au XVIIe siècle, ayant été un temps pressenti pour accueillir le Grand arsenal maritime du Ponant voulu par Louis XIV, lequel a finalement été édifié plus au nord et a donné naissance à la ville de Rochefort), et le port de Chaillevette. Typiques avec leurs cabanes ostréicoles aux couleurs diverses et chatoyantes, bordant le chenal et accueillant des chalands, ces deux ports ont su conserver leur caractère pittoresque.

Le porche de la vinaigrerie

Les négociants en vins et eaux de vie du port de Chatressac, par où s’exporte une bonne partie de la production locale, apprennent à convertir en vinaigre les vins avariés. Par le mariage de Jeanne Richard, en 1789, avec Julien Chevallier, l’un de ces commerces échoit au petit‑fils du puissant Julien Chevallier d’Étang d’Étaules, et les ateliers de Chatressac sont agrandis.
À partir de 1830, ils sont accessibles par un porche, édifié à deux pas de la maison du négociant meunier Alexandre Conte, famille amie et rivale. Effet de la concurrence d’une mauvaise gestion, l’entreprise de Julien Chevallier est mise en faillite en 1847. Rachetée par le négociant Brillouin de Rochefort, elle passe aux mains de Ferdinand Gatineau en 1855. La crise du phylloxéra met un terme à cette activité à la fin des années 1880.

  


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