Saint-Georges-de-Didonne

La commune

Dans les années 1150, le bourg prit le nom du saint patron du prieuré. Il devint le bourg de "Saint‑Georges". Pour le différencier des autres bourgs du même nom, on y accola le nom du territoire féodal auquel il appartenait. C’est ainsi que naquit "Saint‑Georges‑de‑Didonne".
Paisible village agricole au XIIe siècle, Saint‑Georges‑de‑Didonne s’ouvrira aux touristes vers les années 1920, avec la création du lotissement du Parc de Vallières.

En 1950, un véritable plan d’aménagement est institué qui évolue au gré des projets, jusqu’à nos jours. Saint‑Georges‑de‑Didonne connaît son plein essor au XIXe siècle, grâce à la mode des bains de mer importée d'Angleterre. Elle fut également un petit port de pilotes‑lamaneurs.

Le site est occupé depuis l'antiquité. On a trouvé, à Suzac et à Vallières, les vestiges de "villae" gallo‑romaines. Au XIe siècle, c'est une puissante baronnie. Le seigneur de Didonne contrôle tout le littoral de la Gironde depuis Meschers jusqu'à la Coubre. Il possède également des alleux dans la presqu'île de Marennes et des terres dans l'île d'Oléron. Les sires de Didonne, seigneurs de la châtellerie de Royan, touchent une part importante des taxes portuaires ("la Coutume") du port de Royan.

Un alleu
est un domaine héréditaire conservé en toute propriété, libre et franc de toute redevance.

Le temple

Au contraire de la cité voisine de Royan, détruite localement à plus de 80 %, la ville n’est que peu touchée durant les combats opposants les alliés aux occupants allemands. Seul témoignage de l’architecture moderniste dans la cité, le temple protestant est une réalisation de l’architecte Paul Drémilly. Bâti à partir de 1951, ses voûtes ellipsoïdales sont formées de pièces de céramiques creuses. Sa forme originale évoque une pomme de pin.

Villas Belle‑Époque

À Saint-Georges-de-Didonne, de nombreuses villas ont été bâties à la Belle‑Époque et dans l'Entre‑deux‑guerres. Elles témoignent de la richesse de cette station balnéaire de la Côte de Beauté. Épargnées des combats de la Poche de Royan (1944-1945), plusieurs d'entre elles se concentrent le long de l'avenue Eugène‑Pelletan.

Chalet Les Alysses dit villa Musso

Dans cette avenue, qui part du sentier de la corniche jusqu'à la rue du port, on trouve une douzaine de villas, de matériaux et de styles divers : en moellons, en briques ou en pierre de taille pour deux d'entre elles, couvertes d'ardoises ou de tuiles, d'inspiration néo‑normande...

Le port

Entre le phare de Vallières et la promenade Charles Martel, on peut y découvrir le petit port d'échouage de Saint‑Georges‑de‑Didonne.

Jusqu'au XVIIIe siècle, il n'y avait que deux stations de pilotage à l'entrée de la Gironde : Royan et Saint‑Palais. Mais ce dernier port devient inutilisable à cause de l'ensablement. Aussi, les pilotes émigrent à Saint‑Georges. On construit pour les recevoir un petit port à l'abri du plateau de Vallières.

En 1860, on construit deux maisons‑phares, l'une à l'entrée du port, l'autre au sommet d'une dune, en pleine forêt, le phare de Suzac ou "le phare aux lapins". En 1900, on construit, sur la falaise de Vallières, près du port un nouveau phare de trente mètres de haut.

Le bureau du port

Le petit bâtiment est adossé au plateau qui surplombe le port. Il est construit au sommet du quai, à côté de l’escalier qui mène au phare. C’est un bâtiment de forme pratiquement cubique, avec un toit plat. Seule sa façade est percée d’ouvertures, une porte et deux petites baies munies de volets en bois. À mi‑hauteur, la façade est garnie d’une corniche en pierre de taille. La porte est entourée de bornes rondes en pierre.
Le bâtiment est en pierre de taille maçonnée. Les pierres du sommet ont une taille plus importante. La liaison électrique est visible sur la façade et un lampadaire est fixé à son sommet.
Le bâtiment est sans doute construit entre 1841 et 1845. Le bâtiment était probablement à l’origine, un magasin de travaux destiné à abriter de la chaux et du ciment (si exact, sa construction a eu lieu à partir de 1837).

Les bateaux pilotes

Le port de Saint‑Georges‑de‑Didonne est situé, sur la rive droite de l'estuaire de la Gironde, dans une crique naturelle protégée par la pointe rocheuse du plateau de Vallières. Cependant la présence d'un plain rocheux, le banc de la Béchade, dans sa partie nord, gêne la navigation et l'entrée dans le port.

À la différence des autres ports de l'estuaire, Saint‑Georges‑de‑Didonne n'est pas un port de pêche, mais une station de pilotage. Le port aurait été créé à la fin du XVIIIe siècle pour abriter les chaloupes de pilotes. Selon la tradition, les pilotes, qui guidaient les navires dans l'estuaire, étaient primitivement installés dans le port de Saint‑Palais‑sur‑Mer. Mais celui‑ci étant peu à peu envahi par les sables, les pilotes auraient choisi le site de Saint‑Georges‑de‑Didonne pour s'établir.

Les premiers travaux d'aménagement ont lieu en 1810, lors de sa construction d'une jetée en maçonnerie destinée à protéger le port dans sa partie sud. Cette jetée aurait été bâtie pour lutter, sans résultat, contre l'envahissement des sables. Au milieu du XIXe siècle, les maisons‑phares de Saint‑Georges et Suzac sont construites pour servir de repère à l'entrée de l'estuaire. Après  la disparition des bateaux pilotes à voiles, dans les années 20, le port n'a plus de véritable activité. Il accueille aujourd'hui quelques bateaux de plaisance.
Le port actuel a une disposition très simple. Il comprend une jetée et un quai se terminant par une cale, qui forment un angle droit. Au sommet du quai, un peu avant le départ de la jetée se trouve l'actuel bureau du port qui pourrait être l'ancien bureau des douanes ou même un magasin de travaux. Sur le plateau qui surplombe le port, se dresse le phare qui, depuis 1900, remplace la maison‑phare de Saint‑Georges‑de‑Didonne.
Le cimetière de Saint-Georges-de-Didonne abrite plusieurs tombes de pilotes ornées de motifs à caractère maritime.

Depuis 1929, la station de pilotage a quitté Saint‑Georges‑de‑Didonne pour le Verdon.

Le phare

Le phare de Vallières, communément appelé phare de Saint‑Georges, en pierre de taille, construit en 1901, haut de 36 mètres, a fière allure sur la corniche dominant la mer. Il n'est plus en service depuis 1969. Il est ouvert à la visite tous les jours de juin à septembre.

C’est une tour carrée de pierres grises bâtie en 1900, à la demande des pilotes de la Gironde, afin de signaler la route de l’estuaire pour les navires venant du large et allant à Bordeaux. Il alignait son feu blanc avec celui de Suzac. La création du port du Verdon amena la modification des passes navigables, son utilité est alors remise en cause.
En conséquence, le feu de Saint-Georges fut éteint en 1969.
L’architecture est de facture classique : fenêtres verticales encadrées surmontées d’une mouluration saillante, corniche soutenue par d’imposantes consoles, balustrade ajourée en pierre et lanterne en cuivre à la manière des clochers baroques.
Il vous offre une vue panoramique inoubliable sur les conches avoisinantes et l'horizon océanique.
Le phare se visite en juillet et en août.

L'église

L’église Saint‑Georges située au cœur de la ville, est élevée dans le courant du XIIe siècle, mais est remaniée à plusieurs reprises ultérieurement. Son clocher néo‑roman atypique qui date de 1877, est resté un repère de premier plan dans le paysage urbain et est visible jusqu'à la pointe de Grave, au Verdon‑sur‑Mer, de l'autre côté de l'estuaire.

Les falaises de Vallières

Les côtes de Vallières sont constituées de falaises, moins abruptes que celles de Suzac du fait d'une érosion plus marquée, plus découpées aussi (petites criques abritées, cavités, parmi lesquelles la grotte de la Pointe de Vallières, mais aussi la modeste "île aux mouettes", fragment de falaise désolidarisé du reste de la pointe, colonisé par des oiseaux de mer).

Dans sa partie sud, la pointe de Vallières se prolonge par une digue qui marque l'entrée du port. Au nord comme au sud, la pointe est prolongée par de vastes platiers, parmi les plus développés de la côte de Beauté : ce sont, respectivement, le banc de Vallières et celui de la Béchade, à l'entrée du port.

L'avifaune est ici particulièrement variée : faucon pèlerin, aigrette garzette, avocette élégante, sont quelques‑uns des oiseaux répertoriés sur le site.

  


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