Mornac-sur-Seudre

La commune

Elle s'est appelée "Mornay", puis "Saint-Pierre-de-Mornac".
Le 10 novembre 1898, elle devient Mornac-sur-Seudre. L'étymologie est controversée. Le nom viendrait du celte "Morne" (calme) et de "Acque" (eau), "eau calme". Une autre hypothèse est envisagée : "Morinacum", terre de Morinum.

Classé comme l'un des plus beaux villages de France, le bourg de Mornac s’organise autour de son port de pêche et des ruelles médiévales de son centre historique, étroites et sinueuses pour couper le vent venant des marais. En grande partie piéton, Mornac vous ouvre les portes d’ateliers d’artisans d’art. Mornac-sur-Seudre est également classé depuis 2011, "Villages de pierres et d’eau".

Le marais de Seudre est un milieu naturel fait d’argile, de végétation marine et d’eau de mer, mais un milieu ici domestiqué, façonné par des générations humaines depuis l’époque médiévale.
À Mornac, on a aujourd'hui un paysage en "mosaïques" avec les claires à huîtres qui ont remplacé les marais salants, construits pour les cultures marines, hier le sel, aujourd’hui l’huitre affinée et les élevages de l’aquaculture aux saveurs de terroir.

Les claires sont d'anciens marais salants qui ont été transformés pour l'élevage des huîtres. Lors d’une balade dans les marais, on peut y découvrir une cabane couverte en roseaux du marais, c’est une ancienne cabane de saunier. Un saunier récolte le sel dans les marais salants. On peut également goûter aux salicornes et à l’ulve, qui bordent les talus vaseux.

Le port

Le port se trouve au terminal d'un chenal rejoignant la Seudre et bordé par les cabanes ostréicoles.
Mornac était un emplacement stratégique pour le négoce entre La Rochelle et Bordeaux, servant de relais entre la Seudre et la Gironde par le chemin des mornaçons, passage terrestre le plus court permettant d'éviter le dangereux pertuis de Maumusson.

À la fin du XIe siècle, les bords de l'estuaire de la Seudre sont couverts de salines. On produit un sel blanc du Liman, le meilleur de la région : ce qui explique l'existence, à Plordonnier, d'un petit port actif. Au XIXe siècle, la mévente du sel accélère l'abandon des salines au bénéfice de l'ostréiculture.
La vue sur le marais depuis le port est marquée par une surprenante construction en bois. Il s'agit d'une reconstitution d'un phare "porte‑feu" de l'époque médiévale.

Sur le port, le solide bâtiment du Moulin à marée, bien restauré, est aujourd’hui un restaurant.

Les bateaux traditionnels et les vieux gréements sont une des attractions du port de Mornac-sur-Seudre. L'association Seudre et Mer (association pour la sauvegarde du patrimoine maritime de Mornac et du Pays de la Seudre) est très active dans ce domaine avec deux bateaux, le cotre "La Flèche" et la lasse "Fleur de sel".

Guide Me

Fleur de sel

La Flèche

Cocos

La Flèche perpétue le souvenir des familles de marins pêcheurs du pays de la Seudre. La Flèche arbore le pavillon des Monuments Historiques depuis février 2017 et en novembre 2017 la Fondation du Patrimoine Maritime et Fluvial lui a attribué le label B.I.P, "Bateau d'Intérêt Patrimonial".

Vous pouvez aussi y trouver Cocos, un Picoteux, construit en 1965 par le chantier Jouet à Sartrouville, très populaire en Bretagne dans les années 60‑70, avec sa forme qui ressemble fortement aux bateaux bois traditionnels.
En 1999, il est joliment restauré par Bruno Caillet avec de nouvelles voiles et espars en bois.

Le Train des Mouettes, un joli voyage dans le temps !

En 1890, date d’ouverture de la ligne, il n’y avait que des chemins de terre, sur lesquels on circulait à pied, à vélo ou à cheval, mais au pas (soit 5 Km/h) ! L’arrivée du chemin de fer correspond à l’arrivée du progrès. Ce nouveau moyen de transport a permis l’essor économique du territoire en permettant aux huîtres d’être livrées plus vite et plus loin, et également de transporter les bois exploités dans la forêt de la Coubre et le sel des marais salants du bassin "Marennes Oléron". C’est toute la presqu’île qui se développe.

Aujourd’hui, la ligne fermée par la SNCF en 1980, vous accueille de nouveau entre Saujon et La Tremblade. Le train parcourt 21 km et franchit 69 passages à niveau. Après le départ de Saujon, vous passez dans 6 gares : Fontbedeau, où le train ne fait pas d’arrêt, Mornac‑sur‑Seudre où un arrêt permet de déposer ou de faire monter des voyageurs, puis Chaillevette, Arvert, Étaules ; il n’y a pas d’arrêt sur ces 2 dernières gares. Puis, enfin le terminus à La Tremblade.

Cette ligne est la dernière et unique ligne départementale encore préservée en Charente‑Maritime.

Plordonnier

Le village de Plordonnier, en bord de Seudre, fait aujourd’hui partie de la commune de Mornac. Mais il était breuilleton jusque 1883.

À la fin du XIe siècle, les bords de l'estuaire de la Seudre sont couverts de salines. On produit un sel blanc du Liman, le meilleur de la région : ce qui explique l'existence, à Plordonnier, d'un petit port actif. Au XIXe siècle, la mévente du sel accélère l'abandon des salines au bénéfice de l'ostréiculture.

Relevant les noms de villages surveillés par la maréchaussée en 1750, Frank Berton écrit Pelourdonnier. Quand on sait qu’une palourde, en Saintonge Maritime, devient ine plourde ou ine pelourde (Xaintonge qui cite l'Oléronais Michel Nadreau), on en déduit que Pelourdonnier qui a évolué en Plordonnier devait être un village de pêcheurs de palourdes. Des galope‑chenaux, sensément ! comme dirait le Grand Simounet.

Le Plordonnier était au XIXe siècle, un important centre de construction de ces grosses barques qui faisaient le trafic sur la Seudre. On y embarquait du sel, du vin et du seigle, plus tard des huîtres. Évoquant le développement des salines en Saintonge, François Julien-Labruyère nous apprend, en outre, que "Le blanc de Liman se récoltait autour du canal du Liman, entre Mornac‑sur‑Seudre et L’Éguille". Ce sel était le meilleur de toute la région car il n’était absolument pas terreux (salines de Plordonnier, de Fontbedeau...)".

Le Plordonnier était au XIXe siècle, un important centre de construction de ces grosses barques qui faisaient le trafic sur la Seudre. On y embarquait du sel, du vin et du seigle, plus tard des huîtres.

Au cours du circuit, vous découvrirez une réplique d’un phare médiéval. Cette récente construction évoque les amers que l’on pouvait retrouver dans les pays du Nord pour aider les marins à se repérer. Vous entrez dans le marais de Plordonnier avec sa faune et sa flore. Ces marais restent une zone protégée d’espaces naturels. Merci de suivre l’itinéraire fléché, et de rester sur la taillée de ceinture qui appartient à la commune. Le reste du marais que vous pouvez admirer, reste une zone privée.

L’achenau de Plordonnnier assure l’écoulement des eaux du coteau des Montils vers le marais de l’Etang. C’est là l’un des multiples exemples d’acheminement des eaux douces, et de leur qualité, vers le milieu ostréicole.

Les marais sont aussi un conservatoire d'espèces botaniques rares ou menacées, on y trouve une flore exceptionnelle comme la statice des marais, appelée aussi lavande de mer, ou encore l’orchis palustris.

Orchis palustris

Statice des marais

  


© CARA 2022