Médis
La commune
L'origine du nom de la commune est incertaine et pourrait provenir du celte Med (fertile, abondant), du latin Meta (borne) ou Medius Media, indiquant que le village était situé au carrefour de deux voies romaines.
La commune s'étend sur le plateau vallonné de calcaire crétacé d'une superficie de 2346 hectares. Elle est limitée, au nord, par la commune de Saujon, au sud‑ouest par celle de Royan.
Au XIXe siècle, l'économie est surtout agricole. Elle est basée sur la culture des céréales et de la vigne. Médis produit un vin blanc délicieux très apprécié des touristes. Malheureusement, le phylloxéra détruira le vignoble.
Le temple
La décision de construire un nouveau temple protestant en remplacement de celui érigé un siècle auparavant au lieu‑dit "Le Pouyeau" fut prise en conseil municipal le 7 juillet 1855, afin de répondre aux besoins d'une communauté estimée alors à environ 250 personnes sur l'ensemble de la commune de Médis. Néanmoins, pour des raisons essentiellement financières, l'érection du monument, sur un terrain situé au centre du village, à quelques mètres de l’église, fut différée de plusieurs années.
Le début des travaux fut très laborieux, puisqu'à peine les premiers murs achevés, il fallut les démolir, les fondations ayant été mal tracées.
Pour autant, le 7 mars 1861, l'édifice fut officiellement ouvert au culte.
Ce temple est de plan très simple, formé d'une nef de trois travées et d'une façade assez sobre, percée d'un oculus.
L'église
L’église Saint‑Pierre‑ès‑Liens a été construite au XIIe siècle. Sa façade est typique de l’art roman de Saintonge. À cette époque, les architectes utilisaient les arcs en plein cintre (arc formant un demi‑cercle). Au fil des siècles, l’église a été plusieurs fois endommagée. Par exemple, pendant les combats de La Libération en 1945, une grande partie de la toiture a été arrachée.
En 1856, le conseil municipal décide la restauration de l'église qui tombait en ruines. On conserve à la façade son style roman. L'église Saint‑Pierre est inscrite aux Monuments Historiques.
Dans la nef (aux stalles* du XVIIe siècle), les chapiteaux datent du XIIe siècle, les autres sculptures sont gothiques.
Une chapelle souterraine est placée sous le chœur.
* Les stalles sont les rangées de sièges, liés les uns aux autres et alignés le long des murs des églises.
Le Logis du Pourteau
Le Logis du Pourteau, est une maison bourgeoise privée du XVIIIe siècle. Le logis de campagne est construit en forme de U.
Le Logis de Puyraveau
Le Logis de Puyraveau, ancienne maison noble mentionnée dans une charte datée de 1489.
Elle fût la propriété d'une famille de calvinistes, au XVIIe siècle, dont certains membres émigrés en Amérique contribuèrent à fonder la ville de Nouvelle‑Rochelle.
La Rigaudière
La première demeure fut construite au 17e siècle, le château actuel fut élevé entre 1759 et 1776.
Certaines pièces décorées de boiseries d'époque Louis XV, dessus‑de‑porte peints et cheminées 18e.
Ce logis est bordé de deux communs en retour d'équerre, autour d'une cour.
Classé monument historique en 1996.
Les Élies
Les Elies, cachée par la végétation, est une ancienne maison bourgeoise du XIXe siècle. L’un de ses propriétaires fut Paul Beau qui a donné son nom à la place de la mairie. Il fut gouverneur de l’Indochine de 1902 à 1909 puis de France à Bruxelles et à Berne.
L'enclave du Clouzit
L'enclave de Clouzit est une petite place entourée de maisons rassemblées autour d'une cour ouverte, au Moyen‑Âge c’était un espace réputé commun où était généralement présent un puits.
Autrefois ces places étaient partagées par les habitants qui venaient discuter des affaires du village.
On appelle cela un quereu.
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