Sablonceaux

La commune

L'origine du nom de la commune provient du toponyme Sabloncella, composé de sablon (relatif aux sables) et de cella (petite maison, ermitage), ce dernier terme étant commun à plusieurs localités ayant comporté des monastères donnant celle(s) ou chelle(s).

L'abbaye

Blottie au cœur de la campagne saintongeaise depuis plus de 800 ans, l'église abbatiale de Sablonceaux dresse fièrement son majestueux clocher et garde un aspect imposant, révélateur de la grandeur passée de l'abbaye. Son histoire mouvementée et les multiples destructions dues aux vicissitudes des différentes époques ne l'empêchent pas de se relever et de renaître chaque fois de ses ruines.

Entre le XIIe et XIIe siècle, l'abbaye est prospère et très richement dotée, d'abord par le roi de France puis par Aliénor d'Aquitaine et ses descendants. Aussi, elle fait embellir son clocher du XIIIe puis en le surélevant, au XIVe.
Le déclin de l'abbaye commence à partir des guerres de 100 ans qui touchent particulièrement la Saintonge avec ses bandes armées qui pillent le pays.

La communauté religieuse pervertie par les guerres commence à perdre de son influence et à se disperser. Il faudra attendre 1542 pour, qu'après enquête, un arrêté du Parlement de Bordeaux ordonne la reformation de l'abbaye.

En 1621, l’Abbaye est placée sous le régime de la "commende". Nommés par le roi, les abbés ne sont plus des religieux de l’ordre de Saint Augustin, mais des hauts dignitaires de l’Eglise qui ne vivent plus à l’Abbaye. Ces abbés, qui jouissent des revenus de l’Abbaye, l’utilisent comme source d’enrichissement personnel et se désintéressent du reste. La reconstruction est donc très lente.

Hardouin de Péréfixe de Beaumont est nommé abbé commendataire de l’Abbaye Notre-Dame de Sablonceaux, il fut le précepteur du roi Louis XIV de France, et aussi évêque de Rodez, puis archevêque de Paris en 1662.

Une grande campagne de reconstruction est engagée, tardivement, suite aux actions de Monseigneur de Maisonnoble sous la pression de ses chanoines. De 1723 à 1731, le chœur de l'abbatial ainsi que les bâtiments conventuels sont, notamment reconstruits. Par la suite, les chanoines partageront leur abbatial avec les villageois, l'église du village ayant été détruite durant les guerres.

En 1856, un presbytère est construit grâce à la générosité de 14 notables de Sablonceaux dont Monsieur Le Moyne qui donne un terrain en attendant les "secours" financiers de l'Etat. La commune est contrainte d'engager des travaux d'urgence pour la sécurité des paroissiens et un prêtre résident est nommé, permettant ainsi à la vie paroissiale de renaitre.

L'abbaye est classée Monument Historique en 1905, malgré cela, les travaux de restauration ne peuvent pas être réalisés par manque de financement, et ce, jusqu'aux années 40. Un orphelinat est ouvert pendant la guerre.

Finalement, la restauration définitive de l'abbatiale est lancée par André Malraux en 1963 et se poursuivra pendant vingt ans.  La remise en état des autres bâtiments, grenier, logis, cellier, salle capitulaire, vient dans un second temps entre 1985 et 2009.

L'ensemble des bâtiments conventuels appartiennent depuis 1986 à l’association diocésaine de Saintes et La Rochelle, et l'église revient à la commune. Depuis cette date, l'abbaye est confiée à la Communauté du Chemin Neuf qui l'occupe encore aujourd'hui et anime ce centre spirituel, artistique et culturel en accueillant de nombreux visiteurs et diverses manifestations culturelles.
Les bâtiments conventuels ont également souffert des nombreuses destructions. Seules quelques parties du XXIe siècle des ailes est et sud, qui entouraient le cloître, sont encore visibles.

Le pont de Berthegille

La commune de Sablonceaux est traversée par un ruisseau "la course de Sablonceaux". Au Moyen‑Âge il y avait 7 gués, aujourd’hui il ne reste que celui de Berthegille (restauré en 2016). Pour les 6 autres, soit ils ont disparu, soit ils ont été remplacés par des ponts.

Le vieux four à pain

Devenu propriété de la commune il y a quelques années, cet ancien four à pain a été patiemment restauré grâce à l’aide de bénévoles et des employés municipaux. Ce petit patrimoine communal est visible sur l’axe Sablonceaux Saint‑André / Nancras en sortie de bourg sur votre droite.

  


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